Mardi 27 juin 2023, Nahel, un adolescent de 17 ans est tué d’une balle par un policier, à Nanterre, à  la suite d’un refus d’obtempérer.
Toutes nos pensées vont vers la famille et les proches de Nahel.

CHANGEMENT CITOYEN réagit à cette situation inacceptable, injustifiable à tous points de vue.  Les violences se propagent en banlieue parisienne et en France, biens et bâtiments publics sont  saccagés et brûlés.
Comme d’habitude.
A l’évidence, personne n’a tiré de leçons de l’embrasement de 2005, quand 2 adolescents Zyed  Benna et Bouna Traoré, sont morts à Clichy-sous-Bois, électrocutés alors qu'ils cherchaient à  échapper à un contrôle de police.
Les dysfonctionnements mortels sont récurrents et la colère désespérée de la population monte face  à l’impunité affichée des forces de l’ordre.
Devant les vidéos d’amateurs plus accablants les uns que les autres, le parquet a demandé la mise en examen du policier tireur pour homicide volontaire et son placement en détention provisoire. CHANGEMENT CITOYEN ne saurait opposer la Police aux Jeunes mais encourage vivement le  message citoyen du mieux vivre-ensemble, dans une confiance et une justice restaurées.

NOTA BENE

2 semaine avant Nahel, la police a tué un jeune homme à Angoulême. Mais faute de témoins c’est la version policière qui a été prise en compte. Le défunt se retrouvant condamné.

Les faits ont eu lieu le 14 juin à Angoulême, 2 semaine avant le meurtre de Naël à Nanterre par un  policier.

Alhoussein CAMARA, 19 ans, se rend au travail à 4h30 du matin. Guinéen arrivé en France en  2018, il a obtenu un CAP de cuisine et travaille dans une base logistique d’Intermarché. Il vivait  dans un foyer de jeunes travailleurs et faisait partie de ces «premières ligne» qui exercent des  emplois de nuit.

C’est en roulant avant l’aube pour travailler qu’il est abattu lors d’un contrôle routier dans une  banlieue d’Angoulême. Après coup, la police parle de «refus d’obtempérer», justifie le tir au nom  d’une légère blessure d’un agent. Sauf qu’Alhoussein lui, est mort d’une balle dans le flanc.  Et, contrairement à Nahel, il n’y a pas de témoin à cette heure précoce.

Dans la foulée le parquet ouvre une enquête contre le défunt pour «refus d’obtempérer et violence  avec arme». Une deuxième enquête est confiée à l’IGPN pour le tir mortel.

Le 17 juin, la communauté Guinéenne de la ville et les personnes solidaires organisent une marche  à Angoulême qui réunit 1000 personnes. Alors que même la presse souligne qu’elle avait lieu dans  le calme, les CRS tirent des grenades lacrymogènes et chargent.

En 2022, 13 personnes ont été tuées par la police pour ce motif, un record. L’augmentation des  meurtres policiers est la conséquence d’une loi de 2017 votée sous Hollande, qui a élargi le cadre  d’usage des armes à feu par la police. Ils peuvent désormais tirer non seulement quand ils sont en  danger, mais aussi sur un véhicule en fuite ou pour protéger une zone dont ils ont la charge. Via: https://contre-attaque.net/2023/06/28/deux-semaines-avant-nael-un-mort-a-angouleme/

CHANGEMENT CITOYEN envoie ses salutations attristées à la famille de Alhoussein CAMARA