Désastre politique pour le Ministre de l’Intérieur comme pour la 1ère Ministre,
l’Assemblée nationale a adopté par 270 voix contre 265 une motion de rejet préalable au projet de loi relatif à l’immigration.
L’union inattendue des voix de la Gauche, de LR et du RN a permis d’infliger une lourde défaite politique au gouvernement.
L’Exécutif peut désormais choisir de laisser le texte poursuivre son parcours législatif soit au Sénat, soit en Commission Mixte Paritaire. Il peut aussi décider de l’abandonner toute honte bue.
Au lendemain de cet échec cuisant, le ministre de l’Intérieur a indiqué sur plusieurs médias avoir présenté sa démission au Président de la république, qui l’a refusée. Il enchaîne donc des opérations de communication visant à faire oublier le camouflet infligé tout en précisant toujours souhaiter des « mesures de fermeté » contre l’immigration illégale et la délinquance des étrangers.
CHANGEMENT CITOYEN regrette ces amalgames populistes réguliers à vocation électoraliste.
Les Immigrés ne sont pas des délinquants. NON !
La criminalité n’est pas le fait d’une nationalité, d’une origine ou d’une race.
Concernant l’immigration illégale : certains immigrés, illégaux, le deviennent souvent par la volonté étatique politique saisonnière de ne pas régulariser.
Diverses conséquences s’en suivent dont celle d’alimenter entre autres les filières de travail illégal au profit de sociétés françaises bien connues ayant pignon sur rue. Des entreprises régulièrement dénoncées mais jamais sanctionnées.
A qui revient donc la responsabilité de la précarité et du dysfonctionnement social ainsi organisés ?
Concernant l’immigration légale : bénéficiant pour beaucoup d’une entrée légale sur le territoire français, d’un droit d’asile ou du simple regroupement familial, ces personnes travaillent et cotisent comme le reste de la population pour le chômage et la sécurité sociale.
Ces Immigrés paient tous les impôts dûs et rentrent donc par ce fait, de plein droit dans la citoyenneté.
Les immigrés ne demandent qu’à vivre dans la dignité, ils ne profitent de personne.
Bien au contraire, ce sont les éternels bouc-émissaires en France de ceux qui stigmatisent prioritairement les étrangers venus de l’Afrique sub-saharienne et généralement toutes les personnes à la peau jugée trop foncée.
A quel niveau de génération (pour ceux qui ont la nationalité française) seront-ils considérés comme Français de plein droit en égalité et en fraternité dans une république française apaisée?
Le rejet historique infligé au Gouvernement français repose sur la table une urgence.
Celle de régler définitivement une question sociale, nationale et internationale.
Le gouvernement ne peut plus privilégier le déni de l’Histoire et la cécité géopolitique économique.
La France réglera ses problèmes d’immigration en
1) reconnaissant les crimes politiques et économiques de la Françafrique,
2) en abandonnant ses erreurs colonialistes et ses projets néo-colonialistes,
3) en remaniant profondément ses pratiques commerciales pour des partenariats justes et équitables avec les pays dont sont issus ses immigrés indésirables.
4) Enfin, et sans hypocrisie, institutionnaliser une véritable intégration des personnes issues de toutes origines qui souhaitent s’installer et vivre sur le territoire français comme citoyens à part entière et non comme des citoyens entièrement à part.
En résumé, il va falloir comprendre et accepter cette évidence : « QUI SÈME LA COLONISATION RÉCOLTE L’IMMIGRATION »
Aux dernières nouvelles, l’Exécutif a choisi la voie de la commission mixte paritaire (CMP) pour la suite des débats sur le projet de loi immigration.
Il est probable que la prochaine version du texte qui sera soumise aux parlementaires sera plus dure, en droite ligne de ce que souhaitaient les sénateurs.
Claire AYMES, Présidente CHANGEMENT CITOYEN