Depuis plus d’une décennie, les médias nous ont fait part d’une triste nouvelle : la prochaine grande guerre sera celle de l’eau potable.
L’État, sous l’influence des lobbies, nous prépare à l’augmentation de son coût en dramatisant les faits. L’eau, légitimement gratuite comme l’air ou la terre nous est facturée, et la note sera de plus en plus salée.
Nous l’avons tous compris, nous devrons considérer l’eau potable comme une ressource ayant une valeur supérieure à tout métal précieux, qui ne la rendra un jour seulement accessible qu’aux plus fortunés.
Pour le reste du monde, il ne restera alors que l’eau polluée, impropre à la consommation.

Tant que l’eau coule me direz-vous c’est qu’il y en a. Alors en attendant la pénurie, certains pourront penser que d’ici là, l’homme aura pris conscience de ses erreurs et qu’il fera tout pour y remédier.
Mais c’est déjà trop tard….Aux USA, les États qui font du forage de gaz et de pétrole de schiste ne possèdent plus aucune nappes phréatiques à dispositions, elles sont toutes polluées….Il ne s’agit pas que de boire, mais aussi de cultiver. En Europe, et surtout en France, les SAFER (sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural) ont proposé aux agriculteurs de réunir toutes les parcelles de terre qu’ils possédaient pour en faire de grandes propriétés et de les préparer aux enjeux mondiaux. Les bocages ont disparu pour laisser la place aux dizaines, voire aux centaines d’hectares d’un seul tenant. L’agriculture française, vivait autrefois avec de vieux moyens agricoles dont la solidité n’était plus à redire et adaptés aux parcelles de petites surfaces que l’on se transmettait de générations en générations. Alors pour suivre la mutation qui s’est opérée, les agriculteurs ont EMPRUNTÉ aux BANQUES pour acheter de nouveaux outils de production massive. A commencé pour eux l’ENDETTEMENT. Puis les sociétés comme Bayer, Dupont, Monsanto leur ont proposé d’utiliser leurs semences pour augmenter leurs REVENUS agricoles tout en leur faisant miroiter des perspectives d’évolutions financières. Mais les récoltes devant être parfaites, elles doivent être exemptes d’herbacés étrangères à la culture ni dégradées par les attaques de parasites. Pour en arriver à ce résultat de bonne qualité, les pesticides et les herbicides ont été utilisé en masse, provoquant pour certains utilisateurs des cancers causés par leurs dangerosités, cancers dont les causes sont toujours réfutées par ces mêmes sociétés agroalimentaires. Le résultat est sans appel : pour REMBOURSER les banques, les agriculteurs ont POLLUÉ la terre, les nappes phréatiques, les sources, les rivières. Les cours d’eau comme les puits de campagne ont récolté ce que les banques et les grands de l’agroalimentaire leur ont fait faire, cela coule de source. Les océans par une évidence d’écoulement des fleuves, récupèrent telle une immense poubelle toutes les déjections liées à la pollution de l’homme., pour le plaisir financier des riches.
Obligés de boire l’eau en bouteille. Nos ancêtres seraient abasourdis de voir où l’on en est arrivé. Sans compter que les bouteilles plastiques, finissent pour certaines dans….l’eau de nos rivières et de nos océans.
Les eaux du robinet, appelées aussi eaux de ville, sont recyclées et traitées, et leurs tarifs restent à la discrétion des villes ou des organismes tels que la Lyonnaise de Eaux, la Générale des Eaux, Véolia, etc... En fonction des régions et des cultures agricoles locales, leurs niveaux de polluants varient à un tel point que ce qui est interdit ou au-dessus des normes dans une agglomération, n’en demeure pas moins de bonne qualité et autorisée ailleurs. Voilà comment des produits chimiques passent. Et encore, on ne peut filtrer que ce que l’on connaît et on filtre aussi, ce que l’on a envie car cela doit être rentable. Mieux encore, les produits chimiques des hôpitaux et les urines des femmes qui prennent des contraceptifs sont directement envoyées des toilettes aux égouts qui se déversent dans nos rivières, là où les agences puisent les eaux pour nous la revendre au robinet. Baisse de la fertilité chez les poissons, baisse de la fertilité chez l’être humain.
Il ne fait nul doute que les pouvoirs publics sont au courant de la dangerosité de l’eau que nous consommons.
L’expansion des communes est telle que la plupart des canalisations d’eau sont sous dimensionnées. Pour beaucoup, elles sont vieilles et enterrées non entretenues. Il y a tellement de fuite qu’il est impossible d’en connaître réellement la quantité d’eau perdue, mais tous s’accordent à penser que c’est de l’ordre de 50%. Aberrant !
Aucun plan n’est arrêté par exemple pour permettre aux collectivités et aux particuliers de récupérer l’eau de pluie quand elle est en excédant. Pourtant c’est si simple, à part laisser pleuvoir, il n’y a rien à faire….
A l’heure où nous subissons les plans ORSEC l’été, lorsque qu’il est interdit de remplir sa piscine, de laver sa voiture, d’arroser sa pelouse ou ses plantes, les piscines municipales et les stations de lavages continuent d’en faire usage, car ce sont les clients qui arrosent de leur argent ces commerces, et quand il y a de l’argent en jeu tout est permis, même en cas de crise.
Les particuliers qui possèdent un puits, doivent s’acquitter d’une taxe annuelle, les agriculteurs qui puisent dans leurs puits ou dans leurs stations de pompage doivent par l’intermédiaire d’un compteur payer cette eau dont l’Etat s’est emparée. Personne à part le ciel ne fournit l’eau dans ces cas précis, alors pourquoi faire payer ce que personne ne produit ni ne vend ?
Le contrôle tout simplement. L’eau est un élément vital qui fait mettre à genoux des peuples et des nations entières. Vous laisserez-t-on le droit d’en contrôler une partie pour vous rendre autonome et libre ? N’y pensez pas ! Et la livraison d’eau à des pays tiers moyennant matières premières en retour comme il est prévu de faire avec les Émirats, en échange de pétrole ? C’est un sujet d’actualité qui devrait nous faire réfléchir. S’empresse-t-on de réparer les pompes qui ont été installées en Afrique et ailleurs ? Bien sûr que non, les habitants sont très pauvres et ne possèdent rien, ils n’intéressent personnes. Dans certains pays de ce continent, les groupes armés s’emparent des points d’eau afin de prendre le contrôle de la population et des régions, sous l’œil de leurs fournisseurs d’armes comme la France eu les USA. L’eau source de vie devient l’eau source de mort !
Peu importe que l’on tue ou pas, l’eau est devenue un enjeu de contrôle et d’asservissement, mais également une source de liquidité qui déborde des poches des gouvernants, ceux qui possèdent une position illégitime dans notre civilisation.

Alain CARO  Secrétaire Général CHANGEMENT CITOYEN